Posté le 29 avril 2013 par Charlotte
Sous un temps a pas mettre un cycliste dehors, Jean François a obtenu un excellent résultat en terminant 34ème au scratch, Les organisateurs de la Scott 1000 Bosses 2013 ont dû regarder la météo et tous les sites météo avec crainte cette fin de semaine, car on l’a échappé belle. Avec la neige qui est tombée samedi quand on « montait » à Lyon et des passages à plus de 750 mètres sur les monts du Lyonnais, on pouvait craindre une seconde annulation en deux ans, ou pour le moins des parcours modifiés en dernière minute. Il n’en a rien été, tant mieux, mais c’est passé ric-rac. A tel point qu’on ne saurait que trop conseiller à Scott de venir exposer sa gamme vélo, bien sûr, mais aussi pourquoi pas sa gamme skis, après-skis, etc. !
résultat ci-dessus
voici un petit résumé de l’épreuve:
Des conditions météo encore très capricieuses ont accompagné la Scott 1000 Bosses, dont la 26ème édition s’est avant tout adressée aux guerriers.
26ème édition et première cyclo à passer de la campagne à la ville, pour ce qui concerne les infrastructures plus les départ-arrivée. Lyon et le stade Sonny Anderson ont donc accueilli les presque 2000 coureurs répartis entre cyclos et randonneurs sur trois parcours : 150, 106 et 55 kilomètres. Avec 70 kilomètres de montées cumulées sur le 150 kilomètres (qui en faisait plus) et 2750 mètres de dénivelé (on était au-delà des 3000 mètres), on peut dire que la Scott fait la transition entre les cyclos de plaine et les cyclos de moyenne montagne, mais au vu des monts du Lyonnais enneigés, des champs et des bas-côtés bien blancs, voire des congères sur les routes, on dira que les 1000 Bosses cette année, c’était une vraie transition entre le printemps et l’hiver. Les nappes phréatiques sont bien remplies, tout est bon côté niveaux d’eau…
Départ urbain à la confluence du Rhône et de la Saône qu’on longe et traverse dès le départ, à 9h00, les trois parcours mélangés. Ça frotte quelque peu, c’est neutralisé, mais les coureurs du 106 veulent vite remonter en tête de course. Idem pour ceux du 150 qui n’avaient pas de dossard prioritaire ou pas de vélo Scott. Une petite dizaine de kilomètres plus loin, tout le peloton est lâché dans la nature, là où le cyclo se retrouve plus facilement. On va aller rouler sur des parcours qui mélangent la tradition et la nouveauté. En fait de nouveautés, ce sont plutôt des côtes mythiques du coin qu’on va chercher dont la côte de Châteauvieux, mythique pour la 1000 Bosses, et qui pique pour tous ceux qui la découvrent, qui plus est en entrée ou presque. Dès le départ, les dés sont jetés et les groupes de niveaux formés, d’autant plus qu’à la pente se rajoute les retombées de la veille : des branches cassées, de la terre et du sable qui ont raviné, et la pluie qui s’écoule de partout !
Ensuite, c’est direction le circuit traditionnel en passant par le col de la Croix Perrière, autre nouveauté, avec de plus en plus de neige sur les côtés. Avec 3° au départ, des annonces météo qui font état de pluie sur les dernières heures de course, tout le monde a pris ses disposition ou presque ! Pas un brin de soleil pour soigner le bronzage, et les gants longs, les sous-casques, bandanas, corsaires, collants longs, maillots manches longues, coupe-vent, etc. sont de sortie, normal. Malgré tout, on a vu sur le 106 kilomètres « monsieur chaussures jaunes Mavic sans chaussettes », voire sur le 150 kilomètres « monsieur BMC Lamborghini tout en court » : gants, cuissard, maillot. Ils se reconnaîtront. En tout cas, le poids doit être carrément leur ennemi numéro un, bien loin devant la météo !
Pour le 106 kilomètres comme le 150, on retrouve le parcours des années passées avec l’enchaînement Duerne, cols des Brosses puis de Malval, Croix du Ban pour le plus court et Duerne plus les deux visites à Aveize et la Croix de Part, Malval, puis la Croix du Ban pour le 150 kilomètres. On est en plein cœur des monts du Lyonnais, superbes sous le soleil, mais franchement frigorifiques dimanche, à tel point que les montées sont espérées, attendues, histoire de réchauffer les organismes. Point de contrôle intermédiaire au pied d’Aveize, rien à dire côté chronométrage, tout comme le fléchage ou les signaleurs. Comme toujours sur la Scott, ils sont au top du top, et cyclistes pour la plupart d’entre eux, ça se sent. Grand respect à tous, notamment ceux qui sont restés sur les derniers carrefours, stoïques sous la pluie ou sous un parapluie.
Côté course des cadors, c’est Aveize sud qui a permis à la course de décanter, car l’autre grande nouveauté 2013, c’était l’absence de Nicolas Roux qui, toutes les années passées, préférait passer les monts en solo d’un bout à l’autre ou presque, pour le premier. Là, vingt-cinq coureurs environ étaient encore ensemble, et l’écrémage s’est fait petit à petit, au fil des bosses. La Scott passe et sa spécificité reste, le parcours est physique, sans vraiment de répit, et le vainqueur est à chercher parmi les plus costauds. Hier, on ajoutera les plus guerriers. A ce jeu, c’est Benoît Luminet, un voisin de Roanne, qui a laminé ses derniers compagnons d’échappée et illuminé sa journée en levant les bras au stade Sonny Anderson, au moment même où le derby Lyon-Saint-Etienne allait attaquer côté Gerland. 4h46’37 », c’est ce qu’il a mis pour ces presque 160 kilomètres, devant Mickaël Bérard et Frédéric Ostian. 230 classés « seulement », une fois n’est pas coutume, citons le dernier et la dernière Sébastien Rondepierre et Martine Faure, qui auront passé huit heures sur le vélo mais surtout sans doute pas loin de trois heures sous la pluie car elle aura fini par arriver.
Côté parcours 106 kilomètres, 348 classés et plus de sept heures de vélo pour les derniers. C’est Dorian Godon qui gagne en 3h24’51 » devant Cyril Vuarand et Brice Aerts à près d’une minute.
En conclusion de cette bonne journée au final, on espère que le « jamais deux sans trois » va se vérifier. Pluie aux Alpilles, à la Corima, à la Scott. C’est bon, on a donné ! Au-delà de ça, bravo à tous les coureurs, les signaleurs on l’a dit, les motards et à toute l’organisation de cette cyclo très bien pilotée. Pour le choix de Lyon, s’il se comprend du point de vue prestige, on peut s’interroger sur le choix d’installer une cyclo en pleine ville. Si certains voulaient installer les villes à la campagne, faut-il pour autant installer les cyclos en pleine ville ? Bonne question. Si le départ n’a pas été trop mal géré, le retour sur Lyon avec, au choix, des couloirs de bus, de taxis, des voies cyclables, des bandes blanches ou des damiers, des traces d’essence et d’huile, c’est moyen. On n’imagine à peine un final avec une dizaine de gars qui jouent la gagne. Une idée, pourquoi ne pas imaginer une arrivée juste après le dernier petit raidard, à l’entrée de Lyon, et un final neutralisé, histoire de profiter des bords de Saône pour un peu qu’il fasse beau. Ce serait superbe, mais ça c’est pour l’année prochaine !
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